3 questions à Henry Jeffrey

Henry Jeffrey est Directeur de l’institut de recherche « Policy and Innovation Research Group » à l’Université d’Edimbourg. Cette interview a été réalisée dans le cadre du rapport d’activité 2020 de France Energies Marines.

En tant qu’ancien président du Programme de collaboration technologique sur les énergies océaniques de l’Agence internationale de l’énergie (IEA-OES), pourriez-vous expliquer sa mission ?

L’objectif principal de ce programme est de rassembler les gouvernements, faire circuler les informations au niveau international et stimuler l’activité du secteur des énergies océaniques. Nous pouvons ainsi partager les enseignements et élaborer des plans stratégiques pour le secteur tout en évitant une duplication des efforts. Nous cherchons donc à avoir un impact plus fort que si chaque pays travaillait indépendamment. Nos tâches stratégiques se concentrent sur des sujets tels que le coût de l’énergie, le nombre d’emplois disponibles au niveau international ou les impacts environnementaux. Sans cette collaboration, un pays aurait beaucoup de mal à obtenir de telles informations.

Comment France Energies Marines est-il impliqué dans ce programme ? Quel est son rôle ?

France Energies Marines est un membre actif depuis cinq ans et agit au nom de l’ADEME depuis 2019. Normalement, c’est le ministère ou l’agence de l’énergie d’un pays qui est membre du programme, mais il arrive parfois que soit mandatée une organisation disposant d’une connaissance plus approfondie sur un sujet, en l’occurrence le secteur des énergies marines renouvelables. France Energies Marines joue un rôle important au niveau du programme en participant à définir la stratégie, le type d’activité à soutenir, l’utilisation des financements, etc. L’Institut joue également un rôle clé dans la mise en œuvre des études dans des domaines tels que l’intégration environnementale ou l’évaluation des emplois que le secteur peut offrir.

Si vous deviez mettre en avant un travail collaboratif mené par France Energies Marines, quel serait-il ?

L’évaluation des possibilités d’emplois. A l’échelle internationale, quelles sont les perspectives d’emplois du secteur des énergies océaniques dans les prochaines décennies ? Cette analyse a été conçue sur la base d’une étude réalisée originellement en France. France Energies Marines a eu l’idée de la reproduire au niveau international et a joué un rôle très actif dans la conduite de cette tâche stratégique pour l’IEA-OES. En dehors de cela, je collabore depuis plusieurs années avec l’Institut dans un certain nombre de projets européens stratégiques tels que DTOCEANPLUS et OCEANSET et j’ai toujours trouvé France Energies Marines extrêmement professionnel et bon partenaire.

Crédit photo : Yao Hui