Faune volante

Faune volante

Le suivi de la faune volante : un enjeu pour l’intégration environnementale des EMR

Interactions entre EMR et faune volante : des connaissances à développer

La compréhension des interactions entre la faune volante et les énergies marines renouvelables est un enjeu encore mal connu, nécessitant l’amélioration des connaissances et le développement de technologies de suivi. La démarche initiale consiste à réaliser un état des lieux des connaissances qui repose sur des recherches bibliographiques et l’implication des réseaux d’experts ornithologues et chiroptèrologues. Elle s’articule selon trois axes :

  • Réaliser un état de l’art sur l’écologie de l’avifaune présente dans les zones d’implantation des futurs parcs (phénologie, utilisation de l’habitat, enjeux),
  • Synthétiser la connaissance sur les suivis existants intégrant l’ensemble des technologies déployées,
  • Identifier les interactions générales (risques et niveau d’intensité) entre les fermes éoliennes offshores et les oiseaux selon les différents stades de vie des projets (prospection, installation, fonctionnement, maintenance, démantèlement).

Cette première étape est essentielle pour identifier précisément les manques de connaissances et prioriser les besoins d’études.

Des enjeux forts en termes de planification de l’espace maritime

La planification de l’espace maritime a pour vocation d’assurer le maintien et le développement des activités en mer à travers une gestion cohérente transsectorielle et transfrontalière. Ainsi, dans les eaux françaises métropolitaines, des cartes de vocation pour le développement de l’éolien en mer ont été produites. Dans ces zones pré-identifiées, un processus d’évaluation des enjeux économiques et environnementaux est mis en œuvre afin de déterminer des zones de moindres contraintes dans lesquelles les appels d’offre seront réalisés. France Énergies Marines s’implique dans ce processus en accompagnant l’acquisition de connaissances et en contribuant aux débats publics organisés en amont des projets EMR. L’Institut participe également à des groupes de travail internationaux dédiés à la qualification et à la quantification des enjeux liés à l’avifaune (CEAF, WREN). France Énergies Marines œuvre ainsi à la prise en compte de ces enjeux dans le cadre du développement des parcs éoliens offshores.

Mettre en place d’une architecture d’observatoire de la faune volante

Le suivi des oiseaux marins et des oiseaux migrateurs représente un volet majeur pour l’intégration des éoliennes et hydroliennes en mer, le comportement de ces animaux en mer restant mal connu. La révolution technologique des dernières décennies a permis le développement et la miniaturisation d’appareils performants pour le suivi direct en milieu naturel (ex. bio-logging). En parallèle, de nouvelles méthodes de suivi passif de l’avifaune ont été élaborées (ex : radar, acoustique passive). En collaboration avec de nombreux partenaires, France Énergies Marines travaille sur une architecture globale d’instruments complémentaires dédiée à l’observation de l’avifaune en mer Méditerranée (Projet ORNIT-EOF). Les connaissances écologiques qui seront acquises permettront d’optimiser encore l’intégration environnementale des EMR : voies de passages migratoires, utilisation de l’habitat marin, vitesses de déplacements, hauteur de vol… 

Le lancement récent de DRACCAR, la première plateforme française de recherche en mer dédiée à l’éolien offshore couplée à un programme de R&D innovant, va permettre d’améliorer la compréhension des interactions entre l’éolien en mer et l’environnement, d’optimiser le dimensionnement des éoliennes et de co-construire un réseau d’observation pérenne des façades maritimes.

Développer des technologies adaptées au suivi de l’avifaune sensible

Malgré les progrès technologiques, le suivi des oiseaux en milieu naturel se heurte à des difficultés opérationnelles importantes, notamment en raison du compromis nécessaire entre la qualité de la donnée collectée, le degré d’impact de l’instrument sur l’animal et le coût financier lié au suivi. Les technologies de bio-logging disponibles à ce jour ne répondent pas à l’ensemble des besoins, notamment pour les espèces de taille moyenne à petite (ex : puffins à passereaux). En s’appuyant sur des experts reconnus et des technologies de pointe, France Énergies Marines s’implique dans le développement d’instruments novateurs qui pourront être mobilisés pour le suivi de l’avifaune sensible (Projet GEOBIRD).

Crédit photo : Gigra / AdobeStock

Projets

En cours

DRACCAR

Première plateforme française de recherche en mer dédiée à l’éolien offshore couplée à un programme de R&D innovant

En cours

MIGRATLANE

Caractérisation de l’utilisation de l’arc Atlantique Nord-Est par les migrateurs terrestres, les oiseaux marins et les chauves-souris à l’aide de méthodes complémentaires

En cours

MIGRALION

Caractérisation de l’utilisation du golfe du Lion par les migrateurs terrestres et l’avifaune marine à l’aide de méthodes complémentaires

En cours

SEMAFOR

Observation et prédiction de la migration de l’avifaune à partir des radars météorologiques

Terminé

ORNIT-EOF

Préfiguration d’un observatoire de l’avifaune du Golfe du Lion en interaction avec les parcs éoliens offshore flottants

Terminé

GEOBIRD

Développement d’une balise de géolocalisation pour les oiseaux marins

Médiathèque

Vidéos

Interlocuteurs

Cécile Bon

Cécile Bon

Chargée de recherche Avifaune et Energies Marines Renouvelables

Yann Planque

Yann Planque

Chercheur sur les interactions entre avifaune et projets EMR

News

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