Visages de DIMPACT

Les visages de DIMPACT

    Le projet DIMPACT vise à mieux caractériser les efforts de claque et les effets du déferlement des vagues sur les éoliennes flottantes offshores. Il est piloté par Jean-François Filipot, directeur scientifique de France Energies Marines. Qu’il agisse de modélisation ou d’instrumentation in situ, les talents nécessaires pour mener à bien cette étude sont nombreux. C’est pour cela que nous avons souhaité donner la parole à cinq membres de l’équipe afin d’en savoir un peu plus sur leurs différents parcours, leur rôle au sein du projet et la manière ils sont en interaction.

    Marc Batlle Martin

    Marc BATLLE MARTIN
    Centre R&D d’EDF, Chatou (78)

    Originaire de Catalogne, Marc débute son cursus universitaire en génie civil, avec une spécialisation en hydraulique et hydrologie, à l’université polytechnique de Madrid. Lors de sa seconde année de Master, il a l’opportunité, via le programme Erasmus, de passer un semestre à l’Ecole supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction (ESITC) de Caen. Il réalise également un stage à Rouen, au sein du Laboratoire CORIA spécialisé dans les écoulements actifs, la turbulence et l’optique. En 2017, son diplôme en poche, Marc décide de faire une année de césure. Il part ainsi au Japon faire du bénévolat et découvrir ce pays qui regorge de magnifiques paysages naturels. De retour en Europe, il s’engage auprès de la Croix Rouge pour faire du soutien scolaire pendant plusieurs mois. En 2018, il est retenu pour débuter une thèse au sein du Laboratoire Ondes et Milieux Complexes de l’Université Le Havre Normandie. Ses travaux portent sur la simulation numérique de l’effet des vagues extrêmes sur les structures côtières et les systèmes EMR. Son doctorat achevé, Marc est recruté dans la foulée pour réaliser un postdoctorat sur la simulation des impacts des vagues déferlantes sur les éoliennes flottantes dans le cadre du projet DIMPACT. Pour lui, le point fort de France Energies Marines, c’est d’être bâti sur un partenariat public-privé qui permet de faire de la recherche très appliquée.

    Paul Renaud

    Paul RENAUD
    France Energies Marines, Brest (29)

    Né à Saint-Brieuc, Paul est passionné par la voile et la chasse sous-marine. Il intègre une classe préparatoire à Rennes en 2014. Trois ans plus tard, il débute à l’ENSTA Bretagne un cursus d’ingénieur en architecture navale et offshore, avec une spécialité en hydrodynamique. Sa deuxième année est marquée par un stage aux Pays-Bas dans un cabinet de conception de yachts de luxe. Son diplôme obtenu, Paul décroche dans la foulée une mission d’un an à l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (IRDL). Il travaille alors sur un projet de navire destiné à la maintenance de fermes éoliennes pour lequel il doit, à l’aide d’un métamodèle, optimiser la carène, évaluer la tenue en mer et limiter la résistance à l’avancement. Ayant à cœur de rester dans le domaine des EMR et sur le territoire breton, il postule en 2021 à France Energies Marines pour développer un modèle analytique des efforts de slamming des déferlantes sur les éoliennes offshores. Ce travail, qui s’inscrit dans le projet DIMPACT, vise à obtenir un outil permettant des simulations numériques rapides, utilisable en première approche lors de la phase de conception. Pour la suite, Paul vise des postes à l’international car il a à cœur de cultiver cet aspect qu’il beaucoup apprécié lors de ses études.

    Florian HULIN
    France Energies Marines et Ifremer, Brest (29)

    Florian quitte son Jura natal en 2014 pour intégrer une classe préparatoire mathématiques au lycée Carnot de Dijon, puis l’Institut Supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace situé à Toulouse. Dans ce cadre, il réalise un premier stage au sein d’une start up parisienne où il contribue à étudier la faisabilité d’un système de climatisation marine (ou SWAC) pour l’aéroport de Kingston en Jamaïque. C’est cette expérience qui lui donne le goût des EMR. L’année d’après, Florian part pour Hambourg en Allemagne où il effectue un stage chez Airbus. Passionné par la recherche, il se lance en 2019 dans un master en mécanique assorti d’un stage au centre Ifremer de Brest où il travaille sur des modèles d’impact. Puis, en janvier 2021, il décroche une thèse proposée par France Energies Marines et l’Ifremer dans le cadre du projet DIMPACT. Une belle opportunité pour lui d’allier travaux de recherche sur les EMR et possibilité de pratiquer régulièrement la voile ! Son doctorat porte sur des essais en bassin destinés à caractériser les chargements hydrodynamiques induits par les impacts des vagues sur les éoliennes flottantes. Florian utilise dans un premier temps un bassin numérique qui permet de simuler in silico différents cas de vagues et de les suivre dans le temps et dans l’espace. Viendront ensuite les tests sur un cylindre dans le bassin d’essais de l’Ifremer. Les résultats obtenus vont être utilisés pour alimenter les modèles numériques développés par Marc et Paul.  Après sa thèse, Florian souhaiterait s’orienter vers un post-doctorat en hydrodynamique marine.

    Rui Duarte

    Rui DUARTE
    France Energies Marines, Brest (29)

    Son cursus universitaire en océanographie physique débute au Portugal et se termine par un DEA à l’université de Bretagne occidentale (UBO). Rui enchaîne ensuite plusieurs contrats d’ingénieur de recherche aux Açores, puis en France, notamment au Laboratoire de Physique des Océans à l’UBO, au Shom et chez Actimar. En 2016, il intègre France Energies Marines pour travailler sur le projet européen DTOcean dont le but est d’élaborer des outils de conception pour les systèmes de récupération d’énergies océaniques. Il est en charge de compiler, formater et mettre en ligne la documentation transmise par les développeurs des différents modules de la suite logicielle éponyme. Il participe également au développement informatique du module dédié à l’évaluation des impacts environnementaux des fermes hydroliennes et houlomotrices. En 2017, il prend la coordination de trois projets portants sur l’évaluation de la ressource hydrolienne : HYD2M, PHYSIC et THYMOTE. En parallèle, il est fortement engagé dans la partie scientifique du projet DIME qui porte sur la modélisation et l’observation des états de mer extrêmes déferlants. Rui travaille ainsi sur un algorithme de détection des crêtes de vagues et prend en charge la deuxième campagne hivernale de mesures sur le phare de la Jument, au large de l’île d’Ouessant. En 2018, Rui participe activement à la préparation du projet européen DTOceanPlus et intervient ensuite en soutien des membres de l’équipe qui développent les modules de la nouvelle version de la suite logicielle. En 2019, il prend la co-responsabilité scientifique du projet ANODE où il apporte son expertise sur les courants marins afin de modéliser les flux de dispersion des métaux libérés dans l’environnement. Rui reste très impliqué dans les projets portant sur le déferlement que sont DIME et DIMPACT. En vue d’une installation sur Zefyros, une éolienne flottante située au large de la Norvège, il gère le développement d’un système pour l’acquisition des données des capteurs de pression qui seront collectées lors de cette opération de haut vol. En 2021, Rui est aussi très actif côté prestations en participant, avec Fabien, à une étude sur les vagues et la submersion marine sur la Grande plage de Biarritz, et en initiant une évaluation du potentiel houlomoteur dans les ports bretons. Le système de stéréo vidéo développé par ses soins pour l’étude de Biarritz, qui est plus fiable et économique, est déployé sur le phare de la Jument début 2022. Si la diversité des missions qui lui sont confiées constitue pour lui un point positif, le plus important reste la bonne ambiance de travail au sein de l’équipe du projet.

    Fabien Leckler

    Fabien LECKLER
    France Energies Marines, Brest (29)

    Fabien débute son cursus par des études physique à l’université de Pau et des Pays de l’Adour, puis en enchaîne avec un master en océanographie à Bordeaux. Son stage de deuxième année l’amène à Brest, au sein du cabinet d’ingénierie SAFEGE, où son travail porte sur des simulations numériques couplées vagues-atmosphère. De 2010 à 2013, il réalise une thèse au Laboratoire d’océanographie physique et spatiale de l’Ifremer sur l’observation et la modélisation du déferlement des vagues. Il développe à cette occasion une expertise en matière de déploiement de système stéréoscopique et de reconstruction des vagues en 3D. Fabien intègre ensuite le Shom où, pendant six ans, il prend part à différentes études dont les objets sont très variés : run-up extrême à Bannec (au large du Finistère), états de mer extrêmes appliqués aux EMR dans le cadre du projet DIME, développement du dispositif français vigilance vagues-submersions, sites pour les futures zones éoliennes offshores, mais aussi pour les épreuves de surf des jeux olympiques de Paris 2024… En quête d’un poste comportant une composante recherche plus importante, il candidate à France Energies Marines où il est recruté, début 2020, en tant que cadre de recherche sur la modélisation et l’observation des états de mer côtiers. Fabien est alors fortement impliqué dans les projets DIME et DIMPACT avec des travaux sur la paramétrisation du déferlement et l’impact des déferlantes sur les structures en mer. Il est également chef de mission pour l’opération qui consiste à instrumenter Zefyros, une éolienne flottante au large de la Norvège. En parallèle, il contribue activement au montage et aux tâches scientifiques du projet CASSIOWPE portant sur la caractérisation des interactions entre l’atmosphère et la surface de la mer dans le golfe du Lion. Du fait de son expertise en modélisation des vagues, Fabien fait partie de l’équipe internationale qui développe WAVEWATCH III®, un outil numérique reconnu et éprouvé qui permet de calculer l’évolution dans le temps et l’espace de l’énergie des différentes composantes du spectre des vagues. En 2021, Fabien réalise avec Rui une prestation de recherche concernant l’étude des risques de submersion marine sur la Grande plage de Biarritz. Ainsi, qu’il s’agisse de science ou de surf, Fabien est un passionné de vagues pleinement investi dans les différentes missions qui lui sont proposées.

    Crédit photo : France Energies Marines

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