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Une bouée pour étudier les ancrages

Les ancrages hydrides, une solution prometteuse

Les ancrages hybrides, constitués de chaîne et de cordage en polyamide, constituent une solution technique et économique prometteuse pour les futurs parcs éoliens flottants. Le projet de recherche collaboratif MONAMOOR, piloté par France Energies Marines et l’Ifremer, a ainsi pour objectifs de mieux comprendre les mécanismes de vieillissement de ces fibres synthétiques, de concevoir et d’adapter des outils de modélisation ainsi que de tester des instruments de surveillance concernant le comportement à long terme de ce type d’ancrage.

Etre au plus proche des conditions réelles

Dans ce contexte, des essais en mer de plusieurs mois sont menés afin d’être au plus proche des conditions réelles de sollicitations de ces ancrages. Pour cela, un démonstrateur nommé MONABIOP a été conçu, assemblé et déployé avec succès le 18 février 2023 sur le site d’essais méditerranéen Mistral. Ce démonstrateur se présente sous la forme d’une bouée de 7 tonnes, équipée d’un ancrage hybride chaine-nylon semi-tendu et de plusieurs capteurs de tension et d’élongation. Il permet, à échelle réduite, d’être représentatif des efforts dynamiques moyens générés par une éolienne flottante. Une autre expérimentation est menée en parallèle pour étudier la cinétique de colonisation des lignes en polyamide par des organismes vivants (algues, mollusques…) et l’influence de l’élongation sur ce processus.

Télécharger le communiqué de presse sur la mise à l’eau du démonstrateur MONABIOP (PDF)

Une mise à l’eau minutieusement préparée

Le concessionnaire du site d’essais Mistral, Valeco – EnBW, a mis à disposition la zone de déploiement pour les 10 mois d’essais. Minutieusement préparée en amont, l’opération de mise à l’eau du démonstrateur a duré en tout 4 jours. Elle a mobilisé 3 scientifiques de France Energies Marines, le navire Castor 02 de FOSELEV Marine et son équipage de 9 personnes, 4 plongeurs et un guidage sous-marin à l’aide d’un ROV. Une équipe de plongeurs de l’Ifremer interviendra ce mois-ci pour mettre en place des capteurs complémentaires. Les données issues de l’ensemble des capteurs seront comparées aux résultats des expérimentations menées en laboratoire, permettant ainsi une validation des outils numériques préalablement développés. Les concepteurs de flotteurs et les développeurs de parcs pourront ainsi dimensionner au plus juste les futures installations.

Crédit photo : France Energies Marines

Écran en superposition fermé pour la recherche