Montage de la bouée Groix Belle-Île

Une bouée pour étudier le biofouling

Mise à l’eau réussie le 29 avril pour une bouée de 2 tonnes sur le site en Atlantique Nord de la future ferme éolienne pilote de Groix & Belle-Île développée par EOLFI. Cette bouée un peu particulière a été dimensionnée par le Cerema et France Energies Marines, sous le pilotage scientifique de l’université de Bretagne Occidentale. Son originalité réside dans son ancrage constitué de deux lignes de mouillage. La première est dévolue à l’arrimage sur site par 65 m de fond. La seconde, suspendue en parallèle, est équipée de cadres à collecteurs orientables dans le courant, fixés tous les 10 m pour étudier la biocolonisation en fonction de la profondeur. Un système d’écarteurs permet d’éviter l’enchevêtrement des deux lignes. Les cadres et la ligne de mouillage principale sont équipés de capteurs de pression et de température Mastodon, issus d’une collaboration avec le LOPS (CNRS, Ifremer, IRD, UBO).

Vidéo de la mise à l’eau

L’opération de mise à l’eau avait été minutieusement préparée par l’équipe de Thomas Services Maritimes – Iroise Mer, en lien étroit avec les scientifiques de France Energies Marines et de l’université de Bretagne Occidentale. Le Willchallenge, navire affrété pour l’occasion, avait à son bord un équipage expérimenté et un équipement adapté, notamment une grue de forte capacité, qui a permis la descente des deux lignes en parallèle, tout en préservant l’intégrité des dispositifs de mesure.

Une fois totalement instrumenté, cet équipement va permettre des études sur le processus de biocolonisation des éléments immergés sur toute la colonne d’eau et mobiles comme des chaînes d’ancrage, des gaines de câbles électriques ou des surfaces métalliques planes. Celles-ci seront menées dans le cadre de deux projets de R&D collaboratifs, APPEAL et ABIOP+, coordonnés par France Energies Marines et pilotés respectivement par l’université de Bretagne Occidentale et l’université de Nantes. Ces études ont pour objectif de répondre aux questions suivantes :

  • Dans quelle mesure le développement de biofouling pourrait-il modifier la fonctionnalité des composants d’une éolienne flottante ?
  • A l’échelle d’une ferme offshore, cette biocolonisation pourrait-elle avoir des effets, positifs ou négatifs, sur l’écosystème marin ?
Localisation de la bouée APPEAL / ABIOP+
Localisation de la bouée
rams template deployment
Schéma de l’ancrage de la bouée

Montage de la bouée

Crédits photo et vidéo : France Energies Marines

Écran en superposition fermé pour la recherche