
Un observatoire du biofouling en Atlantique
Publié le 02/08/2021
Les systèmes de récupération d’énergies marines renouvelables ont des caractéristiques spécifiques qui induisent une grande sensibilité au biofouling pour certains composants. Cela représente un défi pour les ingénieurs lors des phases de conception et de maintenance, mais aussi pour les organismes de certification. Les fermes EMR étant mises en place dans des environnements très dynamiques et peu accessibles, le biofouling qui s’y forme est souvent très peu connu. Or, pour prédire les effets de la biocolonisation, il est primordial de bien connaître sa composition et de mieux comprendre sa variabilité spatiale et temporelle.
Au travers de plusieurs projets de R&D, France Energies Marines, ses membres et partenaires construisent petit à petit un véritable observatoire du biofouling sur les différentes façades maritimes françaises, à proximité des zones d’implantation des futurs parcs éoliens offshores. Côté Atlantique, deux sites viennent tout récemment d’être instrumentés :
- La bouée mise à l’eau fin avril sur le site de la future ferme pilote d’éoliennes flottantes de Groix & Belle-Île comporte deux lignes de mouillage, dont une est équipée de cadres à collecteurs orientables dans le courant, fixés tous les 10 m pour étudier la biocolonisation en fonction de la profondeur. Depuis le 9 juillet, six porte-plaques ont été ajoutés sur l’étoile sous la bouée, de façon à pouvoir y fixer des supports en PVC,
- Le 28 juillet, un système de porte-plaques a été déployé sur la dérive de la bouée située sur la Basse des Chats, avec le concours des Phares & Balises.
Les deux sites équipés sont distants d’environ 10 km, ce qui correspond à la largeur maximale d’un parc offshore commercial. Si les conditions de houle et de courants sont proches, la bathymétrie et la proximité à la côte sensiblement différentes peuvent influencer nettement les paramètres biochimiques des deux sites et induire des colonisations différentes. Il sera donc intéressant de suivre les observations qui seront réalisées dans les prochains mois.
Crédit photo : France Energies Marines