Quatre nouveaux projets de recherche de d’innovation
Publié le 10/10/2025
Eolien offshore – Quatre nouveaux projets de recherche et d’innovation portés par France Energies Marines pour accompagner la filière en France et à l’international
Le 16 juillet dernier, le Conseil d’administration de France Energies Marines validait quatre nouveaux projets de recherche et d’innovation pour un budget total de 8 M€. Ces derniers produiront des méthodologies et des outils à destination des acteurs de la filière pour améliorer la durabilité environnementale, l’intégration sociétale, la fiabilité et la rentabilité des parcs éoliens en mer. Les thématiques retenues ont été définies conjointement avec les membres industriels de l’Institut pour répondre aux besoins du secteur en France et à l’international. Prochainement lancés, ces nouveaux projets porteront sur : l’impact du changement climatique, le potentiel des ancres partagées pour l’éolien flottant, la fiabilité des modèles de risque de collision avec l’avifaune, et le risque chimique lié aux protections cathodiques. Fédérant en tout 37 partenaires, cette nouvelle série de projets illustre le rôle clé joué par France Energies Marines pour mener une R&D d’excellence sur le long terme, en stimulant les collaborations entre acteurs privés et publics.
Lire le communiqué de presse du 10/10/2025 (PDF)
Les thématiques retenues ont été définies conjointement avec les membres industriels de l’Institut : elles sont donc pleinement connectées aux besoins du secteur, en France et à l’international, et sont détaillées ci-dessous.
- 2C MORE, qui fait suite au projet 2C NOW (2023-2025), va permettre d’évaluer plus finement l’impact du changement climatique sur le productible et le dimensionnement des éoliennes offshores en réduisant l’incertitude des résultats issus des différents modèles de projection climatique. Une plateforme de visualisation en ligne des résultats et des recommandations seront ainsi produites à destination des industriels du secteur.
- AVOCET vise à améliorer les résultats des modèles utilisés pour estimer le risque de collision des oiseaux migrateurs terrestres avec les éoliennes offshores en fournissant des données plus précises sur les flux d’oiseaux et leurs altitudes de vol dans des zones de parcs éoliens en mer. Un guide sera produit pour assurer la transférabilité de la méthode sur différents parcs éoliens afin de garantir des estimations plus réalistes et localisées des taux de collision des oiseaux migrateurs.
- MUTANC 2, dans la lignée de MUTANC (2021-2024), va analyser le potentiel des ancres et lignes d’ancrages partagées, en termes de fiabilité et de rentabilité, pour les parcs éoliens flottants. Des scénarios d’installation pertinents seront produits pour ces systèmes, assortis d’une analyse des défis associés et des impacts sur les coûts.
- PEARL affinera l’évaluation du risque environnemental lié aux émissions chroniques d’éléments chimiques provenant des éoliennes en mer. Il s’inscrit dans la continuité des projets ANODE (2019–2020) et ECOCAP (2021–2024), qui ont montré que, dans la colonne d’eau, les modélisations de concentrations en composés issus des anodes galvaniques anti-corrosion des parcs éoliens restent en dessous des seuils de toxicité. PEARL évaluera le risque d’accumulation locale de ces éléments dans les sédiments et certains organismes marins. Le projet développera également des outils analytiques pour détecter la présence éventuelle de substances chimiques appelées sous-produits de chlorations, susceptibles d’être générées par les systèmes à courant imposé. De plus, dans un contexte de développement de l’éolien flottant, le projet mènera une première étude expérimentale sur le vieillissement des lignes d’ancrage synthétiques et analysera les rejets associés afin d’accompagner les évolutions technologiques avec une meilleure connaissance des interactions environnementales.
Un cinquième projet nommé UPSCALE est actuellement en préparation. Il va porter sur l’évaluation des performances des éoliennes XXL (puissance > 20 MW) qui vont atteindre des altitudes supérieures à 300 mètres où les profils de vent sont mal caractérisés. Les normes de conception et les approches de modélisation couramment adoptées pour les éoliennes offshore pourraient ainsi être remises en question.
Crédit photo : Abasler / AdobeStock