Ancrages et biofouling
Publié le 08/02/2022
Les lignes d’ancrage des systèmes EMR flottants sont directement concernées par la biocolonisation, mais ce processus est mal caractérisé et aucun standard de protocole scientifiquement justifié n’existe. Afin de remédier à cela, une expérimentation a été initiée à l’été 2020 en ria d’Etel dans le cadre du projet collaboratif ABIOP+. Pendant 18 mois, une structure fixe comportant des échantillons de différents types d’ancrage a été immergée afin de déterminer si la géométrie et le matériau constituant ces derniers ont une influence sur la biocolonisation. Cette première étape de caractérisation, que l’on peut considérer comme statique, précède une étape dite « dynamique » qui consistera à identifier l’influence de sollicitations mécaniques, en l’occurrence des élongations, sur le biofouling.
L’opération de récupération de la structure a été réalisée le 27 janvier dernier. Il s’agissait d’une étape délicate qui a été menée avec beaucoup d’efficacité par huit personnes de notre équipe et de l’université de Nantes ainsi que la société ISMER. En effet, la fenêtre de marée était très courte et la quantité de travail à effectuer une fois à terre conséquente. Une fois étiqueté et répertorié, chaque échantillon colonisé a fait l’objet d’un certain nombre de mesures : longueur, périmètre à plusieurs niveaux, diamètre selon différents angles et à différentes hauteurs, poids en air et en eau, volume. De nombreuses photos et vidéos ont été réalisées suivant des protocoles précis en vue en vue d’alimenter une base de données pour laquelle un algorithme d’intelligence artificiel est en cours de développement. Les échantillons ont ensuite été conditionnés pour des travaux ultérieurs : étude taxonomique sur critères morphologiques et analyse moléculaire de type métabarcoding. La suite dans quelques semaines…
Visionner la vidéo du lancement de l’expérimentation
Crédit photo : France Energies Marines