3 questions à Fabrice Leroy
Publié le 10/08/2023
Fabrice Leroy est responsable de l’antenne Manche Est – Mer du Nord à France Energies Marines. Nous l’avons interviewée dans le cadre du rapport d’activité 2022 de notre Institut.
Pourquoi France Energies Marines souhaitait-t-il acquérir le mât de mesures en mer de Fécamp ?
Depuis son installation en 2015, ce mât était utilisé par la société des Eoliennes Offshores des Hautes Falaises comme un dispositif de mesures aux abords du parc éolien en mer de Fécamp, avec notamment un radar pour suivre les flux migratoires d’oiseaux et de chauves-souris. L’Institut s’est porté acquéreur de ce mât situé à environ 13 km au large de Fécamp pour en faire une véritable plateforme de recherche en mer permettant de mettre en œuvre un ambitieux programme d’étude sur les interactions entre l’éolien en mer et l’environnement marin. Appelé DRACCAR, ce programme, qui bénéficie de financements de la région Normandie et du Fonds européen de développement régional, est mené en partenariat avec les universités de Caen et du Havre Normandie et l’INSA de Rouen Normandie. A plus long terme, l’Institut a pour objectif de développer un réseau d’observatoire en mer adossé aux sous-stations électriques des futurs parcs éoliens offshores. Dans cette optique, l’acquisition du mât constitue une première brique permettant d’expérimenter concrètement le déploiement de différents types d’instrumentation et de mettre en place la chaîne d’acquisition de données.
Que compte y faire l’Institut concrètement ?
Différents instruments seront déployés pour mieux comprendre les effets des parcs sur le milieu marin, et réciproquement. Des capteurs de pression et des accéléromètres seront placés sur le mât pour analyser les contraintes exercées par les vagues sur la structure. Des anémomètres et des lidars permettront d’étudier les profils de vent. Sous l’eau, des profileurs de courants et des hydrophones spécifiques seront déployés pour caractériser l’influence des éoliennes sur l’hydrodynamique sédimentaire. Enfin, plusieurs technologies seront utilisées pour étudier les interactions avec la mégafaune marine, les oiseaux migrateurs et les chauves-souris : des enregistreurs acoustiques, des hydrophones et un système de caméras à 360° synchronisés.
Quand auront lieu les premiers déploiements d’instruments ?
Nous précisons en ce moment les spécifications techniques de la plateforme de recherche et orga-nisons le calendrier des déploiements de capteurs. Les premières opérations en mer, prévues d’ici le début de l’été 2023, permettront la mise en place les instruments de suivi de la mégafaune marine.
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Crédit photo : France Energies Marines