ABIOP+

Biofouling et ingénierie

Le 12 juillet dernier, RTE a accueilli dans ses locaux franciliens deux réunions scientifiques et la réunion d’avancement du projet ABIOP+. L’occasion d’un intense travail collaboratif et de faire le point sur différents volets des travaux destinés à prendre en compte le biofouling au moyen de protocoles de quantification utiles à l’ingénierie :

  • Les données issues des mesures réalisées sur les échantillons d’ancrages immergés pendant 18 mois en ria d’Etel sont en cours d’exploitation. Les premières observations avaient révélé une colonisation conséquente et homogène des différents types de lignes et une importante prédation du biofouling par des étoiles de mer. Le but ultime est d’établir un protocole incluant les moyens de mesure à déployer pour caractériser un site et ainsi prédire la biocolonisation des systèmes qui y seront immergés.

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  • Une analyse génomique a été pratiquée sur les plaques en PVC immergées en différents points de la ria d’Etel puis récupérées régulièrement. Grâce à l’établissement d’un protocole adapté au macrofouling, il a été montré une distribution spatiale et un enrichissement différents en fonction de l’hydrodynamisme et du courant.
  • Une base de données a été constituée à partir des photos, des caractéristiques du biofouling et des conditions environnementales relevées par l’équipe des Phares et Balises sur une cinquantaine de bouées en Atlantique. Elle va permettre de mieux connaître la composition du biofouling sur des sites au large et réaliser des comparaisons inter-sites.
  • De bons résultats ont été obtenus sur la partie analyse d’images de biofouling via l’apprentissage d’un algorithme de classification permettant la détermination d’espèces à partir de photos. Débute maintenant une approche par segmentation où chaque photo va être découpée en un maillage de petites zones sur lesquelles une détermination des différentes espèces présentes sera réalisée.
  • Les tests pour quantifier la résistance thermique du biofouling ont été réalisés sur 3 des 4 sites d’étude. Ils vont permettre de déterminer des coefficients de résistance thermique et d’échange de chaleur par groupe d’espèces. Un modèle numérique sera ensuite utilisé pour simuler la colonisation homogène ou hétérogène, en fonction de la température de l’enveloppe externe du câble dynamique. L’objectif à terme : optimiser le plan de maintenance.

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  • Trois revêtements antifouling de la classe fouling-release ont été testés sur différents matériaux de nouvelle génération basé sur la facilitation du décrochage des organismes. Des tests en immersion statique et reproduisant l’effet de l’hydrodynamisme ont mis en évidence un revêtement nettement plus efficace quelques soit les conditions et les sites.

Crédit photo : Thomas Pavy

Écran en superposition fermé pour la recherche